Oceano robots

Oceano robo

28 ans quasiment jour pour jour après le petit pas de Neil Amstrong sur la lune, le 4 juillet 1997, le robot Pathfinder roule pour la première fois sur Mars et confirme que piéton de l’espace n’est probablement pas un métier d’avenir…. En mars 2011, un robot humanoïde sans jambes de 136 kg doté de deux bras, de mains et d’une multitude de capteurs embarque à bord d’une navette ISS pour assister l’équipage. R2, conçu par General Electric, devient le premier « robonaute » de l’histoire spatiale.

Le développement de la robotique pour l’exploration de territoires hostiles pour l’homme est un secteur d’activité fertile et en croissance. La France n’est pas en reste d’initiative dans le domaine. Le projet POLAR POD du professeur Jean-Étienne, laboratoire flottant pour explorer l’océan circumpolaire autour de l’Antarctique, en est un parfait exemple. Cette station d’observation est une plateforme capable d’affronter les redoutables courants, les icebergs et les vagues de plus de 20 mètres de haut des quarantièmes hurlants. Elle pourra abriter une véritable armée de robots comme l’Alister 9, drone sous-marin de la société toulonnaise ECA Robotics qui analyse dynamiquement l’environnement aquatique, ou le Delta-Y des grenoblois DELTA DRONE pour les mesures de l’atmosphère et les inspections de structures.

Le projet POLAR POD, « made in génie français », est un formidable catalyseur d’innovation dans les domaines de l’énergie, du pilotage automatique, de la télécommunication et de la robotique de service. En effet, au regard du danger et du confort, il y aura peu de présence humaine à bord mais les scientifiques tiendront à distance la place essentielle de traitement d’informations vitales pour notre planète, collectées par les systèmes intelligents.

C’est une parfaite illustration de la collaboration homme-robot, la co-botique qui s’affirme comme indispensable pour les défis scientifiques à venir. Maîtriser la chaîne technologique qui permettra demain d’accéder aux déserts les plus arides ou aux glaciers des plus hautes montagnes est une nécessité scientifique doublée d’un enjeu économique majeur.

Ne laissons pas demain un poète paraphraser Victor Hugo en déclamant « Oh! Combien de robots…. » comme homélie des projets français sombrés par négligence.

 

Bruno Bonnell

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