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Robo techno stratégie

Les domaines de l’intelligence artificielle et de la robotique vont connaître une nouvelle accélération spectaculaire dans les cinq prochaines années par l’impact de deux annonces concomitantes cette semaine.

A l’Est, la province de Zhejiang, en Chine a rendu publique sa décision d’investir 82 milliards de dollars d’ici 2018 pour moderniser ses usines en les équipant de robots. Le marché de la robotique en Chine a cru de 25% par an au cours des 7 dernières années d’après l’IFR, la fédération internationale de robotique avec plus de 23 000 robots vendus juste sur l’année 2012. Seul le Japon achète encore plus de robots annuellement mais il cédera sa première place à l’empire du milieu dès 2016. Le China Daily précise que cette mesure est appelée à être étendue à d’autres provinces chinoises, ce qui représentera un investissement sans précédent dans les technologies robotiques.

Pendant ce temps, à l’Ouest, IBM lance un système de développement ouvert basé sur son célèbre système cognitif Watson, du nom du fondateur du géant de l’informatique. Celui ci intègre une boîte à outil, du matériel de formation et l’accès à une place de marché virtuelle pour que les développeurs puissent partager leurs ressources. IBM s’attend à une nouvelle génération d’applications logicielles capables d’apprendre par expérience, de répondre aux questions posées en langage naturel et d’aider à résoudre les plus subtiles des interactions comme les conseils d’un médecin virtuel par exemple.

Ces deux annonces sont révélatrices des stratégies des deux plus grandes puissances mondiales dans la préparation de la révolution robotique. La Chine reste déterminée à conserver sa compétitivité industrielle malgré le triplement des coûts de production locaux et voit la robotique comme une alternative à la force de travail humaine. Les Etats-Unis considèrent que le logiciel sophistiqué est la clef essentielle des gains de productivité à venir.

Que peut faire la France dans ce choc des Titans ? Se servir de la mondialisation pour optimiser son offre robotique en se concentrant sur des produits à très forte valeur ajoutée alliant les baisses de coûts matériels engendrées par les commandes chinoises et les accès aux outils performants des centres de R&D américains. Nos qualifications en ingénierie, internationalement reconnues, doivent être mises au service de cette Robolution mondiale !

 

Bruno Bonnell

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