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Canicule et nouveau souffle domotique

Plus de cinquante pour cent de la population mondiale vit désormais en milieu urbain ou la qualité de l’air se dégrade. On atteint dans les pays industrialisés un niveau inquiétant de 30 % de population cliniquement allergiques depuis les années 80 et la prévalence de ces maladies a plus que doublé en trente ans. Signe d’inquiétude, deux tiers des français souhaitent une information fiable sur la qualité de l’air intérieur où il passe 80 % de leur temps. Une étude de l’INSERM montre notamment que 30% des enfants sont exposés « à des niveaux de polluants de l’air intérieur des classes, supérieurs aux valeurs guides de l’Organisation mondiale de la Santé. »

Lors du Grenelle Environnement, le ministère du développement durable a engagé la mise en place progressive d’une surveillance régulière de la Qualité de l’Air intérieur dans les établissements recevant du public. Des solutions technologiques existent comme la station météo de la société française Netatmo qui mesure la concentration de CO2 dans l’air et évalue le niveau de confinement du lieu de vie ou de travail. Mais au-delà de l’information brute, elle alerte l’utilisateur via son smart-phone dès l’atteinte de seuils critiques. Dans la plupart des cas, elle conseille simplement d’ouvrir les fenêtres et d’aérer la pièce.
Ce geste banal est toutefois difficile voire impossible dans les tours BCE à basse consommation d’énergie. En effet, dans un souci louable d’économie d’énergie, ces immeubles sont isolés, limitent considérablement les possibilités de courants d’air et favorisent la climatisation et la ventilation mécanique.

Un choix cornélien entre qualité de l’air et contrôle énergétique est donc en quête de solutions. La piste de robotisation des immeubles est certainement l’une d’entre elles. Une construction robotisée pourrait par exemple capter des informations sur la qualité de l’air, prendre une décision et activer l’ouverture de portes et fenêtres pour générer des flux d’air. La maison se fera robot au service de l’Homme. La domotique a été longtemps confiné a des fonctions gadget comme le pilotage d’ampoules à distance ou la gestion automatique de volets roulant. Cela explique probablement son faible essor. Il est temps de lui donner du souffle en concevant des immeubles intelligents et dynamiques qui préservent la santé de ses habitants.

Bruno Bonnell

Et aussi : La téléprésence, nouvelle étape de la robotique personnelle

Une réflexion sur “ Canicule et nouveau souffle domotique ”

  1. Buddy, le robot compagnon pourra vous alerter en cas de canicule et alerter les proches en cas de problèmes. Ils pourront prendre le contrôle du robot à distance pour s’assurer que leur proche va bien et discuter avec lui si besoin via le robot mobile.

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