Déstabilisées par la tempête économique, défiées par une concurrence mondialisée de plus en plus performante, bousculées dans leurs métiers historiques, les entreprises doivent innover. Il en va de leur survie. Mais qu’est ce que l’Innovation, ce terme introduit récemment dans toutes les présentations stratégiques? Une tournure d’esprit tout d’abord, qui intègre l’accélération du temps d’une clientèle de plus en plus informée, les transformations de la production de masse vers la fabrication flexible et les révolutions numériques qui bouleversent l’échange commercial.
Dans ce contexte, il faut rester agile et constamment à l’affût de nouveautés à la fois dans les produits mais également dans les services ou les organisations. Se remettre en question et accepter le changement, voilà deux qualités fondamentales à rajouter à la panoplie du chef d’entreprise moderne et de ses conseils.
La prise de conscience de la responsabilité et du rôle de l’entreprise dans son éco-système sociétal donne en outre à l’Innovation une mission plus générale. Une société dans laquelle les entreprises se contentent de routines et de marchés établies s’appauvrit tant sur le plan économique que social. Leurs attitudes et initiatives participent à la dynamique global du groupe, de la ville ou du pays auquel elles appartiennent.
L’Innovation n’est pas qu’une problématique interne aux entreprises mais bel et bien une question du corps social dans lequel elle évolue.
C’est pour cela que les politiques doivent continuer de construire un environnement favorable qu’il soit d’ordre financier ou réglementaire. L’Innovation, cousine du risque et de l’audace, est parfois perçue comme une source de dispersion et d’exploration hasardeuse aux coûts prohibitifs. On la lit comme privilégiée par des mesures économiques d’exception. Loin d’être un luxe, elle est un investissement essentiel pour l’avenir qui, par manque de moyens, est parfois abandonné trop vite. Il est fondamental que les entreprises gardent le cap sur l’Innovation. Leurs conseillers doivent les y encourager avec rigueur et enthousiasme pour devenir des boussoles pour nombre d’entre elles.
Bruno Bonnell
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Hélas meme ici au Japon il devient difficile d’innover dans la course a la compétitivité économique qui impose a des grands groupes vieillissants d’inventer mieux, moins cher et tout de suite sous faute d’être rattrapé par la concurrence chinoise et coréenne. C’est en partie ce qui m’a amené a délocaliser sur Lyon mes nouvelles activités de recherche. A la recherche d’un esprit plus start up et moins corporate!